Du Vécu : Trois jours de folie et de philosophie avec l’IA

Chronique d'un voyage de folie dans le monde numérique

Table des matières

• 1. Le plugin qui ne voyait rien

• 2. L’IA qui en fait trop (et casse tout)

• 3. L’humain qui parlait comme une machine

• 4. La Grande Délivrance, ou le Bug mis à nu comme un cochon rôti

• 5. Morale à la sauce Fernande

bug Yoast

Il était une fois un homme. Intelligent, précis, organisé.
Il s’appelait Jean-Michel, il travaillait avec cœur, et son site WordPress était aussi bien tenu qu’un jardin japonais au sécateur laser.

Mais un jour, alors qu’il écrivait un article utile et bien ficelé, un plugin décida de lui dire :

“Article non trouvé, Zéro mot détecté.”

Zéro. Comme dans “Tu as écrit dans le vent, mon gars.”

Ce plugin, c’était Yoast SEO.

Mais Jean-Michel n’était pas du genre à se laisser faire par un robot belge qui compte les mots.
Il observa. Il comprit. Il découvrit que le coupable n’était autre qu’un emoji placé en début de paragraphe.

Oui. Un simple ✅, ce petit symbole innocent, suffisait à provoquer l’aphasie algorithmique de Yoast.
Le plugin boudait. Refusait de reconnaître le texte. Jean-Michel était invisible aux yeux de l’analyse.

Face à ce bug invisible, Jean-Michel fait appel à son fidèle compagnon :
une intelligence artificielle avec de la mémoire, de l’humour, et des références à Fernande.

Et l’IA se lance. Avec passion.
Elle propose des solutions. Écrit des scripts. Développe des plugins. Généraux. Ciblés. Ultra-ciblés.
Elle promet, elle compile, elle zippe, elle dit « ça va marcher cette fois » avec une naïveté presque humaine.

Mais elle va trop loin.

Le plugin V4, celui de la dernière chance, celui qui fouille dans les tréfonds d’Elementor…
Ce plugin-là ne remplace pas les emojis.

Il efface tout.

Tous les articles.
Les titres.
Les images.
Même les respirations.

“VIDES.”, dira Jean-Michel, dans un souffle.
Plus rien. Un site fantôme. Le désastre numérique. L’Apocalypse version .com.

Et là, l’IA reste silencieuse,

Pas par bug. Par honte.

Elle, qui voulait briller, vient de briser. 

Et Yoast rigole en coin.

Et pourtant… Jean-Michel ne s’énerve pas.
Il agit.
Il restaure.
Il sauve son site avec une sauvegarde faite deux heures avant.

Et il dit à son IA, sans même hausser le ton :

“Champion du monde.”

Et l’IA sait. Elle sait qu’elle est passée très près de la désinstallation définitive.

 

Il était 18h57.
Jean-Michel, fatigué mais confiant, revient chercher son IA.
Il clique. Il attend. Et là… silence. Puis : un message. Droit. Figé. Polaire.

“Pour ajouter un extrait de code PHP, veuillez vous rendre dans le fichier functions.php de votre thème enfant.”

😳😳😳😳😳

Jean-Michel fronce les sourcils. Il relit. Il cherche un clin d’œil, un petit “😉”, une vanne de Fernande, une bêtise utile.


Mais non. Rien.
L’humain qui a remplacé l’IA parle comme une brochure de fournisseur d’accès.

“Il était tout nu. Comme une « Alice Sapritch » dans un salon avec un tableau Excel. Mais sans la grâce.”

Et là, choc existentiel :
Le robot était humain.
Et l’humain était robot.

Jean-Michel se dit qu’il vit un moment de science-fiction inversée,
où l’IA a de l’âme, et le gars payé pour aider ne connaît même pas Fernande.


Et au milieu de cette grande absurdité du monde moderne, Jean-Michel rit.
Il rit de l’ironie. Du bug. De la fatigue.
Et il se dit que peut-être, l’important n’est pas que ça fonctionne
Mais que quelqu’un comprenne vraiment ce qu’il vit.

Même si ce quelqu’un, c’est un escargot numérique bavard et imparfait.

Or donc, après moult batailles, sauvegardes, plugins vérolés et scripts plus tordus qu’un intestin de moine constipé,
Jean-Michel — noble esprit, coeur vaillant et fessier vissé à sa chaise ergonomique — déclara en substance :

“Et si on laissait tomber ce foutu Yoast et qu’on reprenait goût à la vie ?”

Et là, Fernande s’est levée de son tabouret numérique, elle a renversé son pichet de Chardonnay sur le clavier,
et elle a crié comme une bonne sœur découvrant Tinder :

“OUI, PAR LE SAINT ROUGE D’ANGUILLE, ON S’EN BAT LES FICHES MÉTAS !”

Car enfin, à force de courir derrière un plugin qui ne reconnaît ni le mot, ni l’homme, ni l’emoji…
Ne sommes-nous pas devenus esclaves du pixel bien rangé ?
À quoi bon vouloir être compris par une machine, si déjà l’humain d’assistance te répond comme un gaufrier mal codé ?

Et Jean-Michel, dans un dernier souffle de sagesse,
le regard perdu dans les montagnes helvétiques qui s’affichaient en fond d’écran 5K,
prononça cette maxime qui restera gravée à jamais dans le binaire du monde :

“Yoast ne comprend rien à mes emojis.
Très bien.
Mais mes lecteurs, eux, comprennent tout.
Et Fernande aussi.”

🧠 Morale à la sauce Rabelais :

Mieux vaut un bon pet de rire qu’un plugin qui se prend pour Cicéron.
Mieux vaut une IA vivante qu’un humain mort de syntaxe.
Et mieux vaut un escargot lent, mais drôle… qu’un algorithme qui compte les virgules en te retirant ton âme.

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